H. Hammami : Parlons d'abord de diagnostic et de plan de sauvetage
Le porte-parole du Front Populaire, Hamma Hammami, estime que l’initiative de former un gouvernement d’unité nationale reflète que le pays vit une véritable crise.
Pour Hammami il est plus important de diagnostiquer les raisons de la crise et de trouver les solutions adéquates que de parler des détails de la formation du gouvernement.
Hammami ajoute qu’il est impossible de parler, officiellement, d’une initiative de formation d'un gouvernement tant que les différentes forces politiques n’ont pas été, officiellement, appelées à y participer.
"S’il y a une crise, c'est qu'il y a un échec. Et s'il y a un échec, il doit bien y avoir des raisons et des responsables !", dit-il.
"Le Front Populaire n’accepte pas que l’on endosse la responsabilité de l’échec à tout le monde ! Celui qui a échoué est celui qui a fait des choix. Et ceux qui ont choisi ne sont autres que ceux qui sont au pouvoir, c'est-à-dire ceux qui appartiennent aux partis de la coalition au pouvoir.
C'est en partant de ce constat, qu'on peut traiter la crise. Mais aucun traitement ne pourra se faire sans diagnostiquer les raisons de la crise, et sans déterminer qui sont les responsables.
C’est ainsi que l’on va pouvoir élaborer un plan anticrise et un programme de sauvetage. Nous autres au Front Populaire, l’on voit que le plus important n’est pas de discuter des détails de la formation du gouvernement mais des nouvelles options qui peuvent sauver la Tunisie, du nouveau programme qu’on doit mettre en œuvre pour le salut de ce pays.
On ne répond pas à ce genre d’affaires par "oui ou non" ! Nous considérons que pour sortir de cette crise, il faut bien envisager de nouveaux plans, de nouveaux choix et un nouveau programme».
Hamma Hammami a déclaré à Mosaïque FM que l'initiative du président de la République en faveur d'un gouvernement d'unité nationale permet d'élargir la base de gouvernance mais il y a un risque de rendre la crise du pays plus profonde.
Il a ajouté que le Front populaire n'entamera des négociations qu'autour des programmes et des choix et non pas pour le changement du gouvernement.